Contemporanéiser un patrimoine : tel était l’objectif que s’assignait Sory Kandia Kouyaté, fidèle à la politique « d’authenticité » culturelle de Sékou Touré, selon laquelle il fallait, à partir des différents idiomes sonores des peuples de Guinée, déployer un style novateur. Mais tous les témoignages l’attestent, celui-ci avait une insatiable curiosité pour les gammes, les pratiques musicales, les instrumentariums d’autres latitudes.
C’est dans le même esprit que Kaabi a œuvré, lui qui avoue avoir eu besoin de temps pour comprendre l’envergure d’un tel legs. Ayant tout de même fait ses classes au sein de la Brigade nationale des pionniers de Guinée, puis dans l’orchestre Les Fils du Raïs (de l’Institut polytechnique Gamal Abdel Nasser), avant de travailler avec Papa Kouyaté (cf. l’album à succès, « Kouyaté et Kouyaté ») puis de tourner dans le monde avec la troupe Kotéba de Souleymane Koly (cf. l’opéra « Waranba »), le pianiste Cheick Tidiane Seck, ou la chanteuse de jazz Dee-Dee Bridgewater.
