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Sài Gòn, Saïgon

Dans cette collaboration avec Franck Tortiller, Hương Thanh se réapproprie l’univers du jazz. La voici de retour à Saigon, la métropole qui l’a vue naître, revisitant le répertoire d’une époque bouillonnante, où une nouvelle créativité se conjuguait autour du mode occidental. Hương Thanh et Franck Tortiller donnent une dimension inédite et contemporaine à ces chansons d’hier, qui évoquent les paysages moites de “L’Amant” décrits par Marguerite Duras et les costumes rêvés par Wong Kar-Wai pour “In the Mood for Love”. Leur vision duale transcende cette atmosphère, gommant la désuète grandiloquence de jadis, pour n’en restituer que l’impérissable poésie au nostalgique vague à l’âme. La chanteuse interprète ses premières créations et quelques airs célèbres repris tout en simplicité sur les arrangements du vibraphoniste, élaborés avec une grande délicatesse. Le combo de jazzmen inspirés qui les entoure sert la profondeur autant que l’improvisation. Le piano volubile de Bertrand Lajudie marque des échappées jubilatoires et la trompette d’Alexandre Herichon se fait caresse. À l’onctueuse contrebasse de Richard Metairon répond la batterie mélodique de Vincent Tortiller. Ensemble ils créent une musique métisse touchant l’intimité sensible d’une génération à qui furent volés les rêves adolescents.

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